Suite aux odeurs nauséabondes, aux nuisances et à de nombreux dysfonctionnements constatés pour traiter la surabondance de Lixiviats et les problèmes olfactifs provoqués par le H2S (sulfure d'hydrogène) et le biogaz, la population de Châtenois/Val de Villé et de Scherwiller, mais également des quartiers Ouest de Sélestat, de la Vancelle / La Hurst et de Kintzheim a décidé d’engager une démarche citoyenne en créant, le 27 septembre 2016 dans la grande salle du CCA de Châtenois avec la participation de plus de 200 personnes,  l’Association de Défense de l’Environnement et de la qualité de l’Air de la Population de Châtenois, de Scherwiller et des environs, appelée l’ADEAP.

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En effet, le territoire est impacté par trois sites : par le CSDND de Châtenois, au lieu-dit du Heidenbuhl ; par le Centre de compostage-tri du SMICTOM d’Alsace Centrale ; et par l’unité de méthanisation en cours de construction à côté du SMICTOM de Scherwiller. Il est difficile de comprendre les objectifs de ceux qui ont imposé, dans un rayon de 10 km, à une partie de la population d’Alsace centrale une aussi forte concentration d’unités de stockage et de compostage d’ordures ménagères et de rajouter en 2016, sans aucune concertation de la population, une unité de méthanisation de déchets agricoles. 

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Rappelons que cette partie de l’Alsace centrale, qui est située au cœur de notre belle Alsace,  présente la caractéristique d’être tout d’abord une zone agricole qui a de tout temps su défendre son territoire avec un terroir viticole connu mondialement. Le Riesling de Scherwiller n’a-t-il pas depuis de nombreuses années réussi à avoir le 1er prix international ?  De même, la population maraichère du Centre-Alsace, grâce à la qualité de ses légumes et de ses fruits, a traversé toutes les crises qui ont frappé l’agriculture. Notre territoire est également une grande zone touristique avec le Haut Koenigsbourg, l’un des premiers sites visités en France métropolitaine, avec à ses pieds la montagne des singes et le parc des cigognes, il compte aussi le fameux GR5 fréquenté par de nombreux randonneurs qui viennent de toute la France et de l’étranger.

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En créant l’ADEAP, ses membres participent à la défense d’un terroir exceptionnel et ils veulent conserver tous les atouts de son développement économique ancestral, mais ils le veulent en défendant leur environnement et la qualité de l’air qu’ils respirent quotidiennement. Ils ne supportent plus qu’on leur dise « ça pue chez toi » et ils en ont « ras le bol ». Ils ont décidé de s’organiser pour revenir aux fondamentaux du plaisir de vivre dans leur habitation et ce, en toute sécurité sur le plan sanitaire.

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L’association a été créée dans ce but et ses revendications ont  comme seul objectif de ramener la quiétude dans ce magnifique coin d’Alsace. L’ADEAP a donc demandé de ne plus verser les Lixiviats du CSDND dans le réseau public d’assainissement du SDEA, ce qu’elle a obtenu depuis le 9 septembre 2016, qui a été complété dans le cadre du « Plan Odeurs » par le captage du biogaz dégagé par les casiers et brulé dans la torchère.

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L’ADEAP engage maintenant la deuxième bataille, l’arrêt du CSDND,  au lieu-dit du Heidenbuhl, au plus tard en 2020, et sans que de nouvelles unités de pollution soient autorisées sur son territoire, parce que « près de 40 ans que cela dure, ça suffit ».